1912. Alors que la guerre couve en Europe, une arme bactériologique est dérobée dans un laboratoire clandestin de Londres et le fléau menace à présent les populations.
Le gouvernement de Sa Majesté prie Sherlock Holmes, par l'entremise de son propre frère, d'enrayer cette machination. L'intrigue s'oriente vers différents lieux de Londres avant de mener tous les protagonistes de cette terrible affaire à l'hôtel du Palais de Biarritz, lieu prestigieux où la haute société internationale côtoie les plus vils espions.
Mais entre Londres et Biarritz, un rebondissement totalement imprévisible se prépare...
Troisième Sherlock Holmes : comment apporter une nouvelle pierre à l'oeuvre de Conan Doyle ? Quel pourrait être l'intérêt pour le lecteur, et pour moi ?
Le lieu, c'est un coup de coeur : le palace de Biarritz où un séjour privé me séduisit, il y a quelques années. Magnifique terrain de jeu pour une intrigue policière, il s'adaptait parfaitement à l'univers holmésien, puisque le roi Edouard VII séjournait régulièrement dans cette demeure offerte par Louis-Napoléon Bonaparte à son épouse, l'impératrice Eugénie. En 1912, toute la bonne société anglaise se retrouve sur place pour "prendre les eaux et le bain", ainsi que l'aristocratie russe, le roi d'Espagne, le monde de la finance et les artistes. Tout était en place pour un roman d'espionnage alors que l'Europe est en ébullition, à la veille de la première guerre mondiale.
1912, une époque que Conan Doyle a délaissé. A l'exception de l'aventure intitulée "Son dernier coup d'archet" qu'il situe en 1914, les intrigues de cet auteur se déroulent dans les années 1880-1900. Ensuite... Holmes prend sa retraite et devenu apiculteur il vit à l'écart dans une petite maison du Sussex. Il me paraissait intéressant de voir comment l'en faire sortir et le confronter à un monde qui avait changé. A une époque où l'automobile a remplacé le fiacre et le télégramme laisse place au téléphone, le grand détective ne pourrait-il pas, parfois, se laisser gagner par le doute ?
Enfin, le concept de la seconde partie m'intéressa au plus haut point : à Biarritz, Holmes et Watson arrivent sous une fausse identité. L'espion est lui aussi déguisé, ainsi que ses contacts. Comment écrire un roman policier dont le lecteur ne connait ni l'enquêteur, ni le coupable, ni l'identité des personnages secondaires ? Ce n'est pas si facile, croyez-moi, et j'ai dû me torturer les méninges pour que l'ensemble reste accessible... tout en respectant cette structure inédite. Il y a même une scène où tout le monde est déguisé, lors d'un bal costumé, et même les protagonistes, pendant quelques pages, ne se reconnaissent plus entre eux.
Je me suis amusé comme un petit fou ! J'espère qu'il en sera de même pour vous. Comme d'habitude, cet ouvrage a une seule vocation : vous divertir.
Merci à la direction de l'hôtel du Palais qui a autorisé l'utilisation du nom, du site, et m'a ouvert ses portes, me permettant d'avoir accès aux installations.
Editions Le Patient Résidant - Collection "Les inclassables de Sherlock Holmes" - 280 pages - 19 euros.
Edition revue et augmentée
GESTE EDITIONS 380 pages 18 euros.